road book du kenya : le safari

Publié le par La Scribe

Pour toutes les photos, voir dans l'album, en haut à droite : "Kenya"

Mardi 21 mars : de Reichstett à Orly Sud

Réveil de bonne heure, c’est Antoine qui m’emmène de Reichstett à la gare de Strasbourg, en saxo bic verte. Départ du train à 6h16, mais la SNCF s’excuse déjà en annonçant 10 minutes de retard. On traverse l’est de la France dans le brouillard, alors que le soleil était hier, premier jour du printemps, fidèle au rendez-vous.

Gare de l’est à 11h, avec une demi-heure de retard. Je prends le métro et le RER jusqu’à Saint Germain en Laye, pour déjeuner avec Mme Mulard à la brasserie du Théâtre, face au château. Une coupe de champagne, du poisson et des légumes, un dessert miam-miam : fromage blanc avec du caramel au beurre salé.

Puis petite balade digestive dans les rues de Saint-Germain, mais le vent coquin nous renvoie dans les allées du centre commercial. A 11h30, je reprends le RER, direction châtelet puis Antony, où je rejoins Jean à l’entrée de l’Orlyval, le téléphone portable collé à l’oreille comme d’habitude.

Dans le hall des charters, on nous remet les billets au comptoir de Nouvelles Frontières, on passe à l’enregistrement, au contrôle des passeports, en salle d’embarquement, dans les boutiques de duty-free, pour un départ prévu à 19h15 : un boeing 747-400 (le jumbo-jet) énorme de Corsair : 587 sièges dont 110 en pont supérieur, un pilote et un co-pilote et plein d’hôtesses et de stewards.

On suit le déroulé du vol sur nos écrans : 6 847 Km de Paris à Nairobi, à travers l’Europe et le continent africain : Mâcon, les Alpes, Turin, Sicile, vallée du Nil, Abou Simbel, Khartoum et Nairobi. 7h10 de vol, altitude : 11 000 mètres, température extérieure : -48 °, vitesse de croisière : 911 km/heure.

Repas : salade de tortinellis, poulet cuit à 70 ° (l’hôtesse rassure les affolés de la grippe aviaire), fromage et gâteau aux pommes, le tout arrosé de Merlot.

On regarde les pubs pour NF, les infos, puis c’est le grand film : Harry Potter je ne sais plus quel numéro, mais moi je comate un peu, et comme l’avion n’est pas rempli, on a droit à 3 sièges pour deux, et on s’installe comme on peut sous la couverture, on ferme le hublot et les lumières et on essaye de dormir un peu.

Enfin, à peine assoupis, à 2 heures du matin, les hôtesses nous réveillent pour le petit déjeuner, et on commence notre descente vers Nairobi. Deux heures de décalage horaire, on atterrit à 3h20 (5h20 heure locale). Passeport, visa, change, bagages et accueil Nouvelles Frontières, les toutous endormis sont pris en charge et répartis dans les minibus.

l fait 18 °. Le chauffeur John nous accueille dans son minibus Dik Dik, et à nous l’aventure au pays des girafes. Première surprise : tout est vert, John nous apprend qu’il pleut depuis 15 jours.

 Le Kenya, berceau de l'humanité, est situé en Afrique orientale, le long de l'équateur, entre le lac Victoria à l'ouest et l'Océan indien à l'Est. Hormis la côte où le climat est humide, le reste du pays a plutôt un climat tropical tempéré grâce à l'altitude des plateaux et reliefs volcaniques (Mont Kenya : 5 199m). La superficie du Kenya est de 583 000 km2 (soit un peu plus que la France) pour seulement 30 millions d'habitants regroupant de nombreuses ethnies (masaïs, bantous,…). La capitale est Nairobi, le tourisme ainsi que l'agriculture (café, thé, horticulture) sont ses principales ressources. On y parle anglais et swahili, le pays est membre du Commenwealth, on roule à gauche. Religions : chrétienne, musulmane et animiste, chef de l’état : Daniel Arap Moi, régime présidentiel. Monnaie : le shilling. Sport national : le marathon.

Journée 2 : de Nairobi à Amboseli

Le minibus rempli, nous partons vers notre première destination : le parc national d'Amboseli : 150 km de route goudronnée, 80 km de piste. Sous nos yeux ébaubis, la première troupe d'éléphants, mais John nous rassure : ce n'est pas le manque de sommeil, ce sont des pachydermes en plâtre qui accueillent le touriste à la sortie de l’aéroport. En parlant de touristes : nous voila à huit dans le minibus :

Michel et Dany d'Allet les Bains

Christian et Patricia de la baie d'Arcachon

Vincent et Carole de Paris Marseille

Jean et Sophie-Anne de Strasbourg.

Ciel gris, terre ocre, collines verdoyantes, voila un magnifique panaché de couleurs.  Nous croisons les premiers vrais animaux : girafes, gnous, zébus, ânes, vaches, termitières géantes, autruches, gazelles et 3 guépards. Et on n'est même pas encore dans un parc !

 Le long de la route, les enfants marchent vers les écoles, tous habillés du même costume, rouge, bleu ou vert. Au loin, des bâtiments tout en longueur, John nous dit qu'ils abritent des élevages de poulets, donc confinés. On somnole, on roule à gauche, Commonwealth oblige, le paysage est très vallonné. Le long de la route, des masaïs, à pied ou en vélo. Mais je ne les prends pas en photo, John dit qu'il vaut mieux éviter, de toutes façons, ils sont tous armés d'une lance.

En milieu de la matinée, on s'arrête dans un home à touristes, réputé pour la propreté de ses toilettes (élément indispensable pour nous autres) et l’achalandage de sa boutique. Dans la cour, des poulets courent en liberté, et partout, des arbres fleuris : bougainvilliers roses, rouges et blancs. Quelques flamboyants aussi.

On traverse ensuite un village à la recherche d'une pompe à essence, un marché très animé avec plein de pub pour coca cola et nous voila sur la piste vers le parc d'Amboseli ; petit parc de 400 km2.

Le parc national d'Amboseli, 392 km2, est l'un des plus beaux parcs du Kenya, avec en toile de fond le Kilimandjaro enneigé (pour l'apercevoir, il faut se lever tôt car de nombreux nuages le cachent). Cet ancien volcan (5 847 m) est en territoire tanzanien. Situé à 200 km au sud de Nairobi, c’est une vaste plaine parsemée d'acacias, avec savane et marécages. Un tiers de son territoire est constitué par un lac, qui ne se remplit d’eau qu’un mois par an, en avril. C'est ici qu'Ernest Hemingway écrivit "les Neiges du Kilimanjaro" et Joseph Kessel "Le Lion".

On quitte les vertes collines pour la savane plus désertique, des arbres parasols et le mont Kilimandjaro au loin, encapuchonné dans ses nuages. Quelques villages masaïs formés de petites huttes rondes en torchis, entourés d’une couronne de buissons épineux pour se protéger des touristes, pardon, des bêtes fauves. On longe le lac, à sec en cette période d’entre deux saisons des pluies.

Nous répertorions les premiers animaux : grue couronnée, héron, aigle serpentaire, gazelle de Thomson, gazelle girafe (au long cou),… avant d’arriver à l’Amboseli Lodge, un havre de verdure, au pied de la montagne. On prend nos clés, chambre 38 dans le parc, sans électricité, et il fait chaud. On se retrouve dans la salle à manger, surprise : nous sommes les seuls clients de l’hôtel. On est servi à table après avoir choisi nos plats sur un menu écrit en anglais, café sur l’immense terrasse en bois, près du bar où trône une majestueuse cheminée. On n’attend plus que Miss Marple et Alfred Hitchcok, on se croirait vraiment revenu du temps des colonies britanniques. Devant la cheminée où brûle évidemment un grand feu (à cause des courants d’air !), des peaux de bêtes et des trophées de chasse.

On va prendre une douche rapide et faire une sieste encore plus rapide et on repart sur les pistes à 15h pour le safari de l’after tee time : rhinos, éléphants, zébus, phacochères, buffles, gazelles, oiseaux de toutes sortes : aigles martins pêcheurs, grues couronnées, autruches, oies d’Egypte, marabouts, pélicans, spatules, ibis, aigrettes, sipréreaux, superbes,…

Puis c’est la visite incontournable du village masaï. Il faut dire, comme expliqué dans mon guide, que les masaïs, tels les indiens, ont été chassés hors du territoire des parcs quand le gouvernement a décidé de faire du pays un zoo ouvert aux touristes. Les habitants, leurs maisons en rond, leurs troupeaux et leurs dix femmes chacun ont donc été priés de camper ailleurs ; et on a juste réimplanté quelques masaïs pour permettre aux touristes de faire une plongée dans le vécu d’une tribu nomade.

 

 

 

 

 

 

    C’est bien organisé : accueil par le chef, paiement de l’obole (1 000 shilling/personne), arrivée des hommes, danse et chants, puis des femmes, certaines avec le bébé dans le dos. La tribu danse, chante, il s’agit de sauter le plus haut possible, puis fait une prière où il est demandé aux touristes de psalmodier « amen » après chaque incantation.

 

 

 

 

 

 

     Puis on visite le village, la maison témoin en construction avec explication de la fabrication en bâtons d’acacias colmatés par de la bouse d’éléphant, les huttes : chaque femme habite une maison avec ses enfants, car les masaïs, bien que convertis au catholicisme, ont gardé la coutume de la polygamie, ce qui avait l’air de bien les arranger et fait rêver nos hommes

 

 

 

 

 

 

    Puis c’est la cérémonie du feu : un peu d’étoupe et on fait tourner le bâton.

 

 

 

 

 

 

  Et le clou : le marché aux souvenirs, avec des arguments dignes de la meilleure école de commerce pour vous vendre colliers, bracelets, statues et autres girafes en bois.

 

 

 

 

 

 

 Ça fait un peu visite ethno-touristico-commerciale, mais on rigole bien et cela nous permet de prendre plein de photos, avec la couleur dorée du soir, les étoffes rouges, la terre ocre, le sourire des enfants….

Retour par la piste, avec vue sur la mare aux hippos et aux éléphants, la savane aux gazelles, les arbres aux oiseaux, et toujours le « fuji-ama » en toile de fond. Le sommet se dégage et nous offre sa majesté dans le soleil couchant. On a tellement tourné et retourné sur les pistes dans tous les sens, qu’on en a perdu tout sens de l’orientation et que chacun se demande mais où donc sont l’est et l’ouest…

Nous retournons au lodge, habits du soir bonsoir, protection anti-moustiques, chaussettes et  manches longues ; on se retrouve au dîner, les huit dikdik tous seuls dans la grande salle à manger, au son d’un orchestre typique. La nuit tombe à toute allure, on n’est pas loin de l’équateur. Après le dîner, café thé sur la terrasse. La voûte étoilée est magique, même si on a perdu là aussi nos repères et que la grande ourse a migré à l’autre bord de l’équateur. On regagne nos chambres à la lueur des lampes de poche, accompagné par des feulements lointains : au fait, les barrières sont elles solides dans ce jurassic park ?

Jeudi 23 mars : d’Amboseli à Tsavo ouest

Réveil à 6h20, café thé et départ pour un safari matinal. Le fond de l’air est frais et partout se dandinent les gros babouins. On admire les animaux du zoo sur fond de Kilimandjaro dégagé, on roule sur les pistes, notre chauffeur John communique par micro avec les autres minibus, histoire d’indiquer les endroits fréquentés par les animaux. Le clou de la balade : un troupeau d’éléphants qui traverse tranquillement notre chemin, à la queue leu leu, on se croirait dans le livre de la jungle !

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Retour au lodge pour le petit déjeuner à l’anglaise : bacon, pommes de terre, marmelade, céréales, jus d’orange, thé, crêpes et œufs sur le plat, on apprécie vraiment.

On reboucle les valises et direction le minibus, pour rejoindre le convoi à l’hôtel voisin. En tête : une voiture militaire avec des gardes armés, et puis plein de minibus avec plein de blondes des pays nordiques, on ne sait pas encore qui elles sont et pourquoi elles voyagent à 50… Toutes les suppositions sont ouvertes.

On rejoint la porte de sortie du parc, gardée des mamas masaïs qui vendent des bracelets et des colliers.

Pas de bitume entre les deux parcs, Amboseli et Tsavo, mais on commence à s’y faire. Le paysage est à nouveau bien vert, avec des champs de haricots et de choux, et des femmes courbées au travail.

Le paysage change, devient plus collineux, verdoyant. Au loin, une chaîne volcanique.

Nous sommes arrêtés en pleine campagne par les contrôleurs du ministère de la statistique, qui, dans leur cahute, font remplir à John notre chauffeur une page de leur grand cahier avec indication de nos nationalités. Cela prend un certain temps, les vendeurs de bracelets ont le temps de rappliquer, on distribue des bonbons aux enfants tous habillés de violet pour aller à l'école.

Le Tsavo, parc national depuis 1948, est le plus vaste ensemble protégé du Kenya (20 800 km2). C’est le paradis des éléphants et des rhinocéros, et aussi des photographes animaliers.

Entrée du parc. On traverse une spectaculaire coulée de lave solidifiée depuis 200ans, Shetani Flow, la coulée du diable, en swahili. Il fait de plus en plus chaud, les bouteilles d'eau sont tiédasses, mais on boit quand même. Les pistes sont cabossées, de couleur rouge latérite. Le paysage est vallonné, on croise des familles girafes qui broutent le haut des arbres « c'est bien organisé, pour le partage de la nourriture », des diks diks, toutes petites antilopes grosses comme des lièvres, dont on ne voit toujours que le dos et la queue, des aigles, des perdreaux, des zèbres.

On s'arrête en pleine chaleur aux chutes de Mimiza, qui approvisionne en eau potable la ville de Mombasa. Dans un paysage luxuriant, on arpente ce petit coin verdoyant qui ressemble à la Guyane, sous la conduite d'un guide armé, on ne sait jamais, jusqu'au lac et aux cascades. Une bande d'hippopotames flotte dans l'eau, notre groupe rêve de se réincarner un jour en hippo dodu. Dans le lac, des poissons blancs et bleus, qui ont l'air bien nourris. Lianes et acacias, petits singes, mais qu'est ce qu'il fait chaud et humide !!! Il parait que ce coin ressemble à la Guyane, d'après les connaisseurs. Le soleil est au zénith, et sous l'équateur, cela veut dire qu'on n’a tout simplement plus d’ombre sous nos pieds et que ça tape directement sur la tête !!

On poursuit la route vers le Ngulia Safari Lodge, que l’on atteint à 14h15, sous un orage violent et des trombes d'eau équatoriales, et on se dirige illico vers le buffet où l'on retrouve nos 50 hollandaises. La terrasse est tout en bois, avec des bougies, on n'aura l'électricité vers 16 heures, si tout va bien. Ce n'est pas encore ici que je pourrai aller surfer sur internet, tant pis, on s'en passera bien. De notre chambre, on a vue sur la montagne ocre et verte, le paysage est splendide.

Départ à 16 h en minibus pour le sanctuaire des rhinocéros, que nous ne verrons que de dos et de loin, car les hollandaises sont passées avant nous sur la piste et les ont effrayés. John nous explique que les 200 rhinos du parc ont été réintroduits récemment depuis d'autres pays d'Afrique, car ils étaient en voie d'extinction au Kenya, recherchés pour la poudre de corne qui aurait des vertus aphrodisiaques. Ils ont été transportées endormis et sont donc en cours de ré-acclimatation. Mais on se console avec les éléphants rouges (dû à la couleur de la boue dans laquelle ils se roulent). Celui que l'on approche commence à secouer la trompe de droite à gauche et ses grandes oreilles, on préfère donc s'éloigner. Une girafe magnifique de grâce et d'élégance et de « je ne suis pas n'importe qui » traverse la route, majestueuse, devant nous. Ici, c'est le royaume du baobab, que l'on retrouve à différents stades de floraison, les saisons doivent un peu s'entrechoquer ici. Les arbres sont déchiquetés par les panzers-rhinos, qui écrasent tout sur leur passage. Plein d'oiseaux peuplent ce parc dans le parc, gardé par les rangers. C'est Michel le spécialiste qui nous les énumère pour que nous puissions les admirer avec nos jumelles.

Puis retour au Lodge par les pistes défoncées, on fait un tour à l'observatoire au sommet de la colline pour admirer ce vaste parc dans la lumière flamboyante du coucher du soleil. On se croirait dans le grand ouest américain.

Douche rapide, anti moustiques et on rejoint le bar à léopard, car le clou du spectacle est là, à 19h, juste après le coucher du soleil, la magnifique peluche vient chercher sa ration quotidienne sous nos yeux ébahis. Le spectacle dure une vingtaine de minutes, la bestiole déchire la viande, on entend le bruit des dents, sous les flashs des paparazzis. Instant magique, et à côté, des fines gazelles viennent se désaltérer au point d'eau. Un guerrier masaï armé d'une lance est là pour protéger les touristes, car aucune grille ne nous sépare du fauve affamé. Il nous jette un dernier regard dédaigneux avant de repartir vers la montagne.

 Dîner buffet délicieux, anglo africain, beaucoup de légumes et tout est bon, un peu de red jelly, mais aussi de très bons fruits et des gâteaux. On reste à la bière locale. Une des hollandaises fête son anniversaire, le personnel défile en lui chantant jambo, jambo bwana hakuna matata, avec un gâteau magnifique et tout le monde applaudit. En fait, ce sont des jeunes filles (quelques mecs, mais pas beaucoup), qui travaillent en agence de voyage et qui profitent de la saison creuse pour visiter le pays et ses infrastructures, certainement invités par les tours opérateurs locaux. Nous sommes attaqués par les moustiques qui s'en donnent à coeur joie, et on passera donc le reste de la nuit sous la moustiquaire.

 Vendredi 24 mars : de Tsavo Ouest au Reef Hôtel

 Réveil à 6h30, petit déjeuner sur la terrasse avec les oiseaux de toutes les couleurs, les écureuils, les furets, les chauve-souris, les antilopes près de la mare, les fouines, les lézards et les caméléons, les papillons,... et les 50 hollandaises bavardes. Au loin, le magnifique paysage de montagne s’étale à perte de vue.

 Départ à 7h30, on rejoint par la piste rouge où l'on croise quelques dik dik la sortie du parc, toujours équipée de girafes en bois et de toilettes impeccables.

 Puis on retrouve le bitume, ça fait du bien aux fesses. De chaque côté, des champs de sisal, sur la route des camions, au bord de la route, des troupeaux de moutons ou de vaches maigrelettes, quelques dromadaires, des maisons carrées, des vendeurs de charbon, de fruits et légumes.

 Nous sommes arrêtés par une patrouille de police armée d'un radar portatif, qui contrôle nos ceintures de sécurité. John nous apprend la chanson Hakuna Matata, qui nous trotte dans la tête depuis notre arrivée. Arrêt toilette, bar, pompe à essence et girafes en bois, où l'on retrouve nos hollandaises qui se goinfrent de chips et de coca. On se rapproche de la ville, les maisons changent et deviennent plus bidonvilles. Les marchés deviennent moins engageant que dans la campagne. Plus personne dans le minibus ne souhaite sortir visiter ! Un chantier court le long de la route, tous les 30 mètres un ouvrier rebouche une tranchée, muni d'une pelle, et sous un soleil de plomb. Quelques restos, toujours des camions dans un état d'usure divers, des minibus matatus (= taxis collectifs), des bus surchargés. La route devient plus moins lisse, avec des nids de poule (nids d'autruche dira John). Les villages se paupérisent, on longe d'immenses cimenteries Lafarge (le gypse et le calcaire étant des richesses minières du Kenya), avec la cantine improvisée où s'attablent les ouvriers. Les enfants marchent le long de la route, chaque école  avec sa couleur d'uniforme. Les cocoteraies remplacent les champs de sisal, puis des palmiers dattiers, des troupeaux de biquettes, des marchés de chaussures et de vêtements déposés en vrac. Mombasa est situé sur une île, on longe le port, des HLM délabrés, on dépasse le premier feu rouge et on aborde le premier rond point. Ça circule et ça grouille, on rejoint notre hôtel au bord de l'océan indien, dans un quartier plus résidentiel, fleuri et entretenu, le Reef Hôtel.

 Accueil par le représentant de Nouvelles Frontières, adieux à John. Verre de bienvenue dans le hall climatisé, on rejoint nos chambres, la toutousix pour nous, avec vue sur l'océan, les jardins et la piscine, et climatisation, moustiquaire, électricité et télévision.

 

 

     Jambo jambo bwana - bonjour bonjour monsieur

 abari gani ? - comment ça va ?

 Mzuri San - ça va bien

 Wageni mwakaribishiwa - visiteurs vous êtes les bienvenus

 Kenya yetu - dans notre Kenya

 Hakuna matata - il n’y a aucun problème  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans les voyages

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